Nous aimons parler de l’huile de cameline, parce qu’elle est espagnole et qu’elle est à la base de nos produits, mais… Pourquoi ne pas aborder aujourd’hui une autre « matière première » du sport équestre espagnol ? Qui est le cavalier espagnol le plus renommé du XXe siècle ? Il s’agit sans aucun doute pour nous, de Luis Álvarez Cervera.

À l’heure du tout est numérique et alors que vous lisez cet article depuis votre pc, votre tablette ou votre téléphone, il semble opportun de se souvenir du meilleur cavalier espagnol de tous les temps. Modeste et discret, il déclare volontiers que ce titre revient de très loin à Paco Goyoaga, tellement l’espace entre lui et les autres cavaliers est immense.

Il est dommage que son matériel graphique ne soit pas entièrement numérisé (pour le moment), ce qui nous empêche de profiter de son art autant que nous le souhaiterions.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, Luis a été 10 fois champion d’Espagne absolu, et ses 7 participations olympiques ont été un succès :

– Munich 1972, septième au saut d’obstacle par équipe

– Montréal 1976, sixième au saut d’obstacle par équipe

– Los Angeles 1984, sixième au saut d’obstacle individuel et septième au saut d’obstacle par équipe

– Séoul 1988, huitième au saut d’obstacle par équipe

– Barcelone 1992, quatrième au saut d’obstacle par équipe, cinquième au concours complet par équipe et septième au concours complet individuel, étant le seul cavalier à avoir participé aux mêmes Jeux olympiques dans deux disciplines.

– Atlanta 1996, huitième au concours complet par équipe.

De nombreux prix importants du monde entier sont en outre venus saluer sa longue et intense carrière sportive. Il a été décoré de la Médaille d’argent de l’Ordre royal du mérite sportif en 1994, décernée par le Conseil supérieur des Sports espagnol.

Passionné, éleveur et connaisseur des chevaux de course, il a formellement quitté la compétition en 2012, pour guider dorénavant ses élèves, triés sur le volet, depuis la terre ferme. Luis entraîne l’équipe olympique néo-zélandaise depuis dix ans, occupe également actuellement la vice-présidence de l’Ancades (Association nationale espagnole des éleveurs de chevaux de sport), poursuit son activité d’éleveur et est le bras droit de son fils, Eduardo Álvarez Aznar, numéro 1 au classement national. Il est clair qu’Edu est arrivé là où il est grâce à ses propres mérites et à son talent inné, mais… aurait-il pu être le seul cavalier espagnol à participer aux Jeux olympiques 2021 dans la catégorie du saut d’obstacles, sans une si bonne base ? Nous osons penser que non, tout comme nous dirions qu’un cheval ne peut atteindre son plein potentiel sans un entraînement et un soin digne de ce nom (toujours avec une bonne complémentation, bien sûr ! ;))

Nous tenions à rendre un modeste hommage à ce grand « homme des chevaux », avec qui pouvoir discuter est un luxe et dont on apprend toujours quelque chose